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SUMANGAL PRAKASH

 

SVÂMI  PRAJNÂNPAD, MON MAÎTRE


Quarante ans d’enseignement


 

 « Mais tous les désirs et les souhaits ne peuvent jamais être satisfaits, Svâmiji, dis-je alors. Le fruit de nos actions n’est pas entre nos mains. Comment peut-on se consoler après avoir été frustré ? »
« En voyant où l’on s’est trompé, pourquoi votre désir n’a pas trouvé son accomplissement, répliqua Svâmiji. Quand le désir est là, il ne peut mourir de lui-même sans être accompli. C’est la nature du désir ou du souhait soit d’être satisfait, soit de prendre sa revanche et de vous détruire. Vous ne pouvez pas toujours le tenir à distance. Un désir est en vous, mais sa satisfaction dépend des autres. Quelle est la cause du désir ? Quelles sont ses caractéristiques ? Quels seraient les possibilités et les moyens de le satisfaire ? Ce sont des questions sur lesquelles on doit réfléchir. Il faut peser le pour et le contre d’une situation, de façon à avoir une vision complète de tous les facteurs dont dépend l’accomplissement du désir. Ensuite, si on fait un pas vers l’action de manière délibérée, au moment juste et en fonction de sa capacité, le désir pourra trouver son accomplissement, dans une certaine mesure. Cet effort et ce processus devront être poursuivis jusqu’à ce que le souhait ou le désir soit satisfait. »
« Alors, il y a aussi un autre point, continua-t-il. Si on est déjà victime d’un conflit intérieur en raison d’un désir considéré comme un péché, naturellement l’action sera faite à contrecœur, elle sera par conséquent incomplète. L’élément de peur et de culpabilité va colorer l’action aussi bien que son résultat et, par là même, annuler l’effet de l’action. À moins qu’il y ait une jouissance complète dans son accomplissement, le désir restera non satisfait. Cette action ne donnera pas en réalité une jouissance profonde, mais seulement un simulacre de jouissance. La satisfaction du désir ne vient que d’une jouissance délibérée et active. »

« Essayez d’abord de vous accepter vous-même en oubliant vos jugements de valeur sur les actions pécheresses ou vertueuses, les bonnes actions ou les mauvaises, les petits ou les grands esprits. Ce n’est qu’après ce travail qu’il pourra être question de résoudre les complexes inconscients. Acceptez votre vérité à la lumière de votre expérience et débarrassez-vous des idéaux qui vous ont été surimposés de l’extérieur. Ce que vous appelez le bien et le mal sont des notions relatives. Vous êtes ce que vous êtes, ni plus ni moins. Les autres aussi sont seulement ce qu’ils sont. Voyez et acceptez votre nature véritable. Acceptez-vous vous-même. Vous avez fait l’inverse, vous avez imaginé que vous étiez quelqu’un de complètement différent, quelqu’un qui se conformerait à votre idéal. Pourtant, vous avez toujours senti et compris que cet idéal était hors de votre portée. Alors vous vous êtes fait des reproches continuels sur votre incapacité à incarner cet idéal, en vous traitant de pêcheur. C’est pourquoi vous vous êtes complètement épuisé et anéanti. C’est pourquoi tout intérêt et toute joie ont disparu de votre vie. Chaque individu est différent de n’importe qui d’autre. Les potentialités et les capacités de chaque personne sont différentes. Chacun a sa propre nature. Alors, comment le chemin peut-il être le même pour tous ? »



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