Ce livre est
le témoignage d’une rencontre avec la mort. L’auteur
a pu voir – lors d’une grave maladie – dans une attention
extrême et une acceptation totale qui évacuait toute peur,
ce qu’enseignent tous les sages : derrière les apparences
de l’univers, se trouve la réalité d’une Conscience
unique.
Nicole Montineri nous parle d’un vécu profond, bien réel
où la conscience change de nature, se plaçant à un
niveau élevé de réceptivité et de lucidité.
Ici, pas de visions d’anges ou de cités célestes ;
pas de projection, ni d’images. La lumière n’était
pas à l’extérieur d’elle, mais rayonnement de
sa conscience. Dans un abandon total de soi, l’auteur vivait un présent
hors du temps où « la pure conscience (qui est pure énergie,
vacuité créatrice) restait seule, rayonnante ».
Demeurer dans cette ouverture, c’est rejoindre l’essence de
notre être où n’existe aucune dualité, aucune
séparation, mais liberté et amour.
Seule cette réalisation de l’unité essentielle nous
permet de sortir de notre monde limité et chaotique. Enfermés
dans les préoccupations vaines du moi, l’esprit sans cesse
affairé, nous ne savons pas regarder la vie en profondeur.
Or, la mort peut surgir à tout moment. Mal préparés,
nous vivons alors avec beaucoup d’angoisse l’instant de notre
disparition. Cependant, la mort peut être l’expérience
intérieure la plus profonde qu’il nous soit donné de
connaître, si nous nous sommes préparés à ce
retour à la source. Cette préparation nécessite une
pratique. Il s’agit, au fil de notre existence de nous éveiller
à ce que nous sommes, d’avoir une conscience claire de nos
comportements, de chacune de nos pensées, de renoncer à nos
illusions, d’abandonner cet effort perpétuel de l’ego
pour se rassurer. Il nous faut – d’une certaine façon
– nous quitter, cesser d’accumuler (tout en vivant pleinement
ce que nous propose l’existence), nous dépouiller et nous habituer
au silence. L’auteur décrit ainsi un parcours, invite à
une intensité tout en précisant que cette quête nécessaire
sera un jour abandonnée, car la vérité ne peut surgir
de la volonté mais du seul lâcher prise où le chercheur
s’efface peu à peu.
Il y a un lien mystérieux qui unit la vie et la mort. Comprendre
ce qu’est véritablement la mort, c’est comprendre le
sens de la vie.
Pour N. Montineri tout est vu désormais « comme se
mouvant au sein de la globalité de la vie, par la seule conscience
de l’unité derrière les formes…dans une joie constante
sans objet ».
128 pages – 15,50 euros
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