Dans la perspective ordinaire, l'être humain fonde le sens de son identité sur sa mémoire, son activité mentale, son corps : « Je suis ce personnage pensant avec tous ces souvenirs. Je suis ce corps avec son histoire. Voilà qui je suis. » Ceci mérite d'être questionné.
Avec l'écoute des dimensions corporelle et mentale de notre existence manifestée, nous disposons de deux accès immédiats pour nous ouvrir à ce continuum de présence sous-jacent au monde perçu.
L'écoute du corps nous permet de nous trouver en tant que conscience spacieuse et de nous désidentifier du corps physique. L'écoute de l'activité mentale nous permet de nous trouver en tant conscience lumineuse d'arrière-plan. La méditation nous apprend à nous désimpliquer du perçu et à nous aligner sur ce qui perçoit, c'est-à-dire nous-même.
Reste un troisième et dernier volet de cet enseignement : celui de la conscience elle-même. Les mots de Jean-Marc Mantel nous renvoient sans distance et sans attente à notre identité sans forme. Cette réalisation d'être conscience ne se produit pas pour un esprit identifié au corps et aux pensées. Elle se produit justement avec l'évidence de ne pas être le corps-mental.
Comme le réitère Jean-Marc à maintes reprises, « tout est conscience ». La manifestation du monde n'a d'existence que par la conscience immédiate qui la constate. Elle en est sa trame. Tout arrive maintenant. Même le passé n'est que mémoires qui émergent maintenant. Tout est maintenant, et maintenant est conscience.
Dans cette quête actuelle effrénée vers le bien être, ce livre ramène le lecteur vers une idée bien plus fondamentale : la vérité sur ce que nous sommes.
192 pages – 18 euros
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