Nous vivons le monde comme une réalité indéniable, et ne mettons que rarement en cause nos systèmes de croyances. La souffrance et l'insatisfaction, à condition qu'elles ne soient pas projetées sur "les autres", sont un bon moteur de remise en cause.
Lorsque nous sortons d'un rêve, nous savons avoir rêvé, et ne donnons que peu de prise au contenu du rêve. Par contre, dans notre quotidien, cette distanciation est difficile, voire impossible.
Consacrer un ouvrage au "Mirage du moi", c'est questionner la réalité de notre identité, telle qu'elle nous a été dictée par nos parents et notre éducation. La conscience d'un univers mental projeté peut alors s'éveiller, et la question du spectateur aussi. Qui donc en est le connaisseur ?
C'est à une telle investigation qu'amène Jean-Marc Mantel dans les nombreux échanges qui constituent ce livre. En partant de la périphérie, on a toujours la possibilité de revenir au centre, là où le vent n'est pas, le vent des pensées, des croyances et des opinions.
Une liberté se révèle alors, liberté par rapport à notre propre mental, aux émotions qu'il suscite, et aux traces laissées dans le corps.
Soyons donc audacieux dans un questionnement ouvert et intuitif, qui ramène l'attention à son point de départ, avant même que le monde ne naisse.
320 pages – 22 euros
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